Isabelle Collombat, aux éditions Sud junior .
Je rencontre Korczak grâce à ce petit livre pour adolescents. Le format est tout petit (96 pages), mais le contenu est tellement dense !
Dans un premier temps, le livre nous emmène auprès de Korczak. Nous le suivons dans ses réflexions suite au décès de son père, et en vue de son éventuelle intégration à la création d’un orphelinat pour enfant. Puis nous cheminons au côté de Irena, une enfant qui rentre au pensionnat et nous permet ainsi de découvrir son fonctionnement et ses valeurs. Nous apprenons qu’il y a différentes étapes pour être pleinement admis dans l’orphelinat. Dans un premier temps, pendant les trois premiers mois, chaque nouvel arrivant bénéficie d’un guide. Puis, un an plus tard (en tout cas dans le livre, j n’ai pas fait de recherches supplémentaire), les enfants votent pour dire s’ils acceptent Irena comme citoyenne dans leur république des enfants »’. Nous découvrons également l’existence d’un tribunal dirigé par les enfants en cas d’incident ou de conflits, un conseil juridique qui élabore les règles obligatoires pour tous, ou encore un parlement qui prend certaines décisions.
Après le récit qui laisse rêveur, l’autrice nous replonge dans la réalité avec un point sur les droits de l’enfants à travers le monde. En France : exemple, un sondage de 2009 « montrait que les droits des enfants arrivaient en 11è position sur 14 parmi les sujets à traiter en priorité aux yeux des parlementaires français. »
« Pour lui, les enfants n’appartiennent à personne, même pas à leurs parents. Il tolère à la rigueur qu’une femme enceinte dise « mon enfant » pour évoquer le petit qui est dans son ventre. Mais une fois que le bébé est né, il n’est déjà plus à elle. »
« Pourquoi les adultes s’évertuent-ils à se croire supérieurs aux enfants ? Pourquoi ne veultent-ils pas comprendre que leur responsabilité est de les aider à devenir eux-mêmes, à laisser grandir la « personne inconnue » qui est en eux ? »
Laisser un commentaire