21 novembre 2021 : Autonomie

Jeudi soir, je demande à Valentin de mettre la table. Il râle.

— C’est à moi, tu es sûre ?
— Oui.
— Mais on n’avait pas dit qu’on changeait ?
— Non, pas le jeudi, ça ne change pas. C’est le mercredi que ça change
— Mais je mets souvent la table le midi.

Depuis septembre, mes enfants rentrent chaque midi manger à la maison. C’est mon mari qui est avec eux à la maison. J’ignore l’organisation du midi.

— Comment vous faites les midis pour vous répartir le travail ?
— C’est toujours moi qui mets la table le midi. C’est Marc qui me le demande.
— Ah bon ? Tu voudrais qu’on en parle ensemble pour décider ?
— Oui, j’aimerais bien.

Ca alors : mon fils a 13 ans. Il a des années de pratique de conseils de coopération (il était scolarisé en école Freinet) et de démocratie familiale, et il ne demande pas de lui-même un conseil de famille. La démocratie familiale est décidément un apprentissage sur le long terme.

Mon mari freine toujours pour la démocratie familiale. Il désapprouve d’officialiser des banalités du quotidiens. Au bout de tout ce temps, il voit plus les contraintes de la mise en place des décisions collectives du quotidien  que les bénéfices de la démocratie familiale. En revanche, quand il y a un projet exceptionnel comme l’organisation d’un week-end, de vacances, il est partant. Il n’en prend pas d’initiative mais il me laisse faire et participe.


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