Je suis très contente de participer à ce projet d’écriture avec Antoine. J’aime cette façon d’envisager la vie familiale. De façon plus élargie, j’ai l’idéal d’une société où les gens seraient à égalité : les hommes, les femmes, les enfants, les vieillards, les personnes handicapées, les personnes homosexuelles, les personnes de couleurs.
Je me lance donc dans la rédaction d’un article pour Antoine. Je suis sur le point de l’envoyer lorsqu’au dernier moment, juste avant de cliquer, je me retiens. Je vais parler de mes enfants. Ai-je le droit d’étaler ce qui se passe dans notre intimité sans leur accord ? Non. L’article 16 dit que « les enfants ont le droit à la protection de leur vie privée. »
A table, je leur parle du projet. Ils sont très contents de coopérer à un projet relatif aux droits des enfants. Mais quand j’explique que je vais écrire sur notre vie familiale, sur eux, là, ça bloque. Ils veulent un pseudonyme.
La démocratie familiale, c’est parfois aussi simple que ça : demander l’avis des enfants. Derrière cet avis, cela signifie que je les considère comme des individus à part entière.
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